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L’espace alpin et le Jura occupent les deux tiers du territoire de la Suisse. Ces paysages de montagne incomparables ont marqué notre pays et l’ont rendu célèbre dans le monde entier
Il est par conséquent sans aucun doute essentiel de prendre soin d’un tel site. Mais les paysages ont davantage à offrir que leur beauté, l’expérience de la nature et la détente ; ils représentent aussi la base vitale des habitants et de leur économie.
Pour que les paysages puissent remplir leurs multiples fonctions sociales, écologiques, économiques et touristiques, ils doivent être accessibles à la population résidente et touristique. Dans les zones protégées, ces clivages sont hélas régulièrement à l’origine de conflits entre les différents groupes d’interlocuteurs.
Le souci de protection a certes grandement contribué à préserver les sites naturels, mais à terme, seul ce qui est entretenu et utilisé activement peut réellement être conservé. Il faut par conséquent renforcer l'économie et la compétitivité de la population autochtone, afin de préserver et de développer les emplois dans les régions rurales et de montagne.
Cela implique notamment des infrastructures en suffisance et des prestations, comme par exemple des dessertes de trafic ou l'accès aux réseaux en fibre optique. L’on risquerait sinon, en le formulant de manière un peu caricaturale, la scission du pays en une Suisse A, les régions de plaine économiquement dynamiques, et une Suisse B enclavée dans les réserves naturelles, les régions rurales et de montagne.
En signant cette pétition, nous exprimons clairement notre refus d’une Suisse à deux vitesses et la volonté de donner autant de poids à la valorisation des régions de montagne qu’à la protection. A l’avenir, l’évaluation des intérêts devrait tenir davantage compte des aspects liés à l'utilisation et aux besoins économiques de la population de montagne, tout en soulignant l’autodétermination des régions de montagne.
La population alpine a tout autant droit au développement économique que la population urbaine et elle a besoin de perspectives d'avenir. Des emplois attrayants dans ces régions contribuent par ailleurs à réduire la pression urbaine en plaine, les flux de pendulaires et le stress de la densification.
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Déclaration de Poschiavo pour une montagne et une campagne européenne libre de grands prédateurs
Sur invitation et à l’initiative de l'Association pour un Territoire sans Grands Prédateurs, ATsenzaGP, se sont réunis à Poschiavo / Le Prese les soussignés bergers, montagnards, spécialistes de la société et de l'économie des hautes terres, habitants et familiers des Alpes et des campagnes européennes préoccupés par le retour incontrôlé des grands prédateurs dans les Alpes dont les ombres planent sur l'avenir de la montagne, pas seulement comme lieu d’activités sportives et touristiques mais d’abord et avant tout comme lieu de vie et de travail pour ceux qui vivent et travaillent depuis toujours en montagne.
En prenant exemple sur la prise de position de AmaMont, (Association des Amis des Alpages et de la Montagne de l’Arc alpin européen), avec sa lettre du 6 août 2012 au Gouvernement du Canton des Grisons, et confortés par le fait que les plus grandes organisations de promotion et de représentation du monde alpin et rural européen en sont récemment arrivées au mêmes conclusions, en particulier :
- le Groupe Suisse pour les Régions de Montagne, SAB, avec son document sur les loups du 21 février 2014
- la confédération nationale des agriculteurs, Coldiretti (Italie), avec son communiqué intitulé
« Manifeste Grands Carnivores, l’UE oublie l’agriculture) du 27 février 2014
- la Confédération Paysanne, la Coordination Rurale, la Fédération Nationale Ovine, la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, Eleveurs et Montagnes, et des associations françaises de défense du pastoralisme, et d’autres, qui dans leur ensemble représentent en France tout le monde du pastoralisme et de l’élevage, avec leur communiqué commun du 5 mars 2014
déclarent que :
à la différence de l’époque où des accords internationaux furent signés et des politiques de protection décidées dans le but d’éviter l’extinction des grands carnivores européens, aujourd’hui ce ne sont plus les loups, les ours et les lynx qui sont en danger d’extinction en Europe, mais bien les bergers et les éleveurs de montagne ;
le retour aveugle du loup, comme celui de l’ours et d’autres grands prédateurs en montagne et dans les campagnes européennes est incompatible avec la présence de l’homme, et donc nuit au présent et au futur des populations qui y vivent et y travaillent et même à la fonction touristique de ces territoires pour les populations urbaines ;
l’imposition par des lois et par des politiques publiques - sans tenir compte de la volonté de populations directement concernées - de la proximité entre grands carnivores et habitants des hautes terres aujourd’hui, et des campagnes de plaine demain, est une initiative autoritaire des Etats et de l’Union Européenne prise dans le dos des populations concernées.
Une initiative prise sous la pression de sentiments qui sont, ce n’est pas un hasard, surtout répandus chez les habitants des grandes zones urbaines, qui de ce fait ne peuvent pas avoir l’expérience appropriée et ne disposent pas d’informations objectives sur la réalité de la coprésence des hommes et des grands carnivores sur un même territoire. Une initiative qui,
dans la mesure où elle aboutirait, équivaudrait à un décret d’expulsion des gens des Alpes et des hautes terres de leur lieu de vie ancestral
en conséquence demandent fermement que :
1. on établisse le principe que les problèmes posés à tous les niveaux par la proximité entre faune sauvage, vie humaine et activités agro-pastorales ne soient plus dorénavant abordés comme corollaires à l'intérieur des programmes de protection de la faune sauvage elle-même mais plutôt dés le départ au siège politique, donc avec la participation inéluctable des représentants des populations et des catégories directement concernées, bergers et éleveurs, ainsi que d’experts de leur choix ;
2. la convention de Berne pour la protections des grands prédateurs, en particuliers du loup et de l’ours, soit renégociée, notamment l’art.22 de la Convention afin que les Etats signataires puissent à volonté modifier les réserves relatives aux espèce protégées par la Convention et adaptent la règlementation à la dynamique réelle des espèces ;
3. le Manifeste sur les Grands Carnivores de la Commission de l’UE actuellement en phase de consultation soit retiré et qu’un nouveau texte soit rédigé avec la contribution active d’experts désignés par les organisations d’agriculteurs, d’éleveurs, et de chasseurs ;
4. l’adéquation de la législation en vigueur et des politiques publiques environnementales à tous les niveaux soit vérifiée avec la contribution active d’experts désignés par les organisations d’agriculteurs, d’éleveurs, et de chasseurs ;
5. les Etats assument l’entière responsabilité de l’introduction de grands prédateurs dans l’arc alpin, avec tous les effets secondaires qui s’en suivent, sans prétendre, comme en Suisse, en appeler à un principe de droit romain aujourd’hui dépassé : celui selon lequel les grands prédateurs vivants seraient « res nilius » (biens sans maître). Dans la condition moderne, la faune sauvage subsiste parce qu’elle est protégée et gérée par les Etats qui en sont donc les détenteurs responsables en regard des codes de droit civil, tout comme sont responsables pour ce qui les concernent les détenteurs d’animaux domestiques ;
6. la formule d’indemnisation par des assurances pour les dommages causés par la prédation des carnivores ne soit pas considérée comme résolutoire ; car, en premier lieu, avec une telle formule les dommages indirects souvent plus graves que les directs ne sont pas couverts, et en second lieu, la responsabilité civile en la matière de l’Union Européenne (pour les Pays qui en font partie), de l’Etat et d’autres organismes de gestion du territoire éventuellement impliqués devient, de fait, inopposable.
Poschiavo, (Les Grisons, Suisse), le 29 Mars 2014
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Déclaration de Poschiavo en italien
Déclaration de Poschiavo allemand
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Resumé
En Suisse, les débats au sujet du loup sont très émotionnels. Les opinions à ce sujet sont partagées : soit on est pour, soit on est contre. Cependant, ce sont avant tout les régions de montagne qui sont concernées. Dans ce cadre, il faut se demander quelle est la fonction de ces régions. Pour les pro-loups, il s’agît de promouvoir le retour à une nature proche de son état d’avant toute présence humaine. Pour les populations de montagne, les régions qu’elles occupent sont avant tout des espaces de vie dans lesquels des activités économiques sont développées ; il ne s’agit donc pas de réserves naturelles.
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Traduction du document original de l'association Alte Terre
par Lynda Brook
Considérations générales
En cette première décade du XXIe siècle on assiste dans les Alpes occidentales à l’acte final d’un processus séculaire, qui s’est aggravé pendant les dernières décennies et qui a conduit les Hautes Terres du Piémont d'une condition de relative prospérité (surtout en comparaison des conditions féodales des campagnes de la plaine), de richesse culturelle et spirituelle, d'autonomie locale et de liberté individuelle, à une situation d’appauvrissement progressif, d'exploitation extérieure des ressources, de privation d’autonomie et de liberté jusqu'à l’état actuel d'abandon, de dépeuplement, de désolation. Le retour des loups, piloté par l’extérieur, semble vraiment être le signe le plus emblématique de la fin prochaine de la vie humaine dans l'espace alpin occidental.
Si on cherche une date historique à partir de laquelle la civilisation alpine occitane a entamé son déclin, a progressivement rencontré des obstacles insurmontables, cette date est sans doute 1713 avec la paix d'Utrecht, quand le contrôle des vallées alpines du Piémont passa à la monarchie de la Maison de Savoie à Turin. Depuis cette époque on imposa militairement aux Hautes Terres un contrôle extérieur et étranger, qui commença à saper les traditions d'autonomie et de liberté, en désignant une frontière « nationale », auparavant inexistante, avec la France. Dans la seconde moitié du XIXème la naissance de l’Etat italien de la Maison de Savoie, avec l'industrialisation progressive du pays, augmenta la pression, y compris fiscale, sur la montagne, commençant à créer un écart significatif de développement entre montagne et plaine.
Au XXe siècle, ce processus colonial s’amplifia, en particulier pendant la période fasciste, mais ce fut les deux guerres mondiales qui portèrent le coup de grâce au tissu socio-économique de la montagne, avec la décimation de plusieurs générations de jeunes hommes qui perdirent la vie dans ces guerres qui n’étaient en aucune façon les leurs. Avec la fin de la Maison de Savoie et la naissance de l’Italie républicaine on perdit peut-être la seule chance historique d'inverser ce processus commencé avec la domination de la Maison de Savoie. Profitant de la Résistance partisane, active justement dans les montagnes, de la défaite militaire italienne et de l'effondrement des institutions centrales il aurait fallu revendiquer des instances autonomistes à la table des négociations qui auraient permis aussi dans le Piémont de constituer une Province autonome de montagne, comme les Valdôtains et les Trentins avaient réussi à obtenir (ce n’est pas un hasard si leur montagne aujourd'hui ne souffre pas des problèmes de la montagne Piémontaise ou Lombarde) : ce furent les demandes exprimées dans la Déclaration de Chivasso que seules les vallées vaudoises dans le Piémont ont été en mesure de soutenir. On perdit l'occasion de repenser avec clairvoyance un futur non plus périphérique et en marge par rapport à la ville ; à partir des années cinquante, il devint inévitable de subir l'attraction fatale de l’industrie de la plaine (en particulier Fiat ou Michelin) ou de rendre l’émigration au-delà des Alpes définitive, auparavant expérimentée seulement de façon saisonnière : ainsi commença un exode qui dépeupla presque entièrement les Alpes occidentales en quelques décennies.
C’est une perception partagée par tous ceux qui vivent encore en montagne de se trouver proche d’un point de non-retour, précisément à la fin d'un parcours historique vers une nouvelle montagne ré-ensauvagée, où l'espace pour l’agir de l’homme est des plus réduit : ce n’est plus ce paysage alpin, équilibre dynamique entre nature et travail humain, mais un ensemble sans harmonie qui n’est plus défendu par la communauté locale, une proie facile pour la spéculation et l'exploitation des ressources primaires par des sociétés extérieures quottées en bourse.
Ce n’est donc pas sans fondement qu’il faut se demander si une telle issue néfaste est désormais inévitable, ou si, au contraire, il y aurait encore de la place pour un projet de renaissance de la civilisation alpine. Vérifier si c’est toujours possible est une hypothèse qui doit être prise en considération, pas seulement par ceux qui ont à coeur le destin des Alpes habitées, mais aussi par ceux qui aujourd’hui rêvent d'un meilleur scénario pour tous les territoires ruraux marginaux, collinaires ou montagneux qui existent (et en Italie ils représentent environ 70% du territoire !).
Il est bien certain que les espaces d'action pour ceux qui administrent les Communes de montagne sont maintenant très étriqués, rendus à leur minimum historique. En réalité il faut reconnaître que ce n’est pas seulement la montagne, mais le pays Italie dans son ensemble qui vit une forme de souveraineté limitée, avec peu de possibilité d’autonomie effective pour les décisions politiques essentielles. Pour les administrateurs locaux, il est même difficile aujourd’hui de trouver des interlocuteurs valables au niveau régional et national qui puissent apporter des réponses aux besoins concrets des territoires.
Les institutions publiques et les hommes politiques qui les représentent semblent être devenus sourds, fixés sur eux-mêmes, peut-être parce qu’ils sont presque entièrement privés de capacité de dépenses au niveau local. En effet, la soi-disant « crise économique » resserre les cordons de la bourse à tous les niveaux, avec des conséquences explosives dans les rapports de pouvoir et dans la gestion du consensus. La crise de l'État nation, du système bancaire et financier, du système de production et de l’organisation du travail, des formes de représentation politique et de démocratie comme nous les avions connus jusqu'à maintenant montrent un état général d’instabilité qui touche l’Occident capitaliste dans ses fondements mêmes. La crise économico-politique que nous somme en train de vivre semble être structurelle, à long terme, non cyclique, ni résoluble avec des ajustements partiels ou superficiels. S'il est difficile d’en prévoir les issues possibles, il semble clair que le scénario politique du futur proche sera très différent de celui auquel nous avons été habitués : nous devons le garder à l'esprit si nous voulons travailler aujourd’hui à un projet politique pour les Alpes. Il serait inefficace - inutile - de penser à une renaissance de la montagne Piémontaise à l'intérieur du cadre institutionnel connu, destiné, au-delà des simples intentions, à une probable fin prochaine.
Peut-être que le moment historique actuel où tout semble perdu est porteur de bouleversements capables de rouvrir les jeux pour la région alpine, qui en raison de ses caractéristiques naturelles et historiques si singulières pourrait avoir à nouveau des cartes importantes à mettre sur la table des négociations à venir pour une nouvelle Europe des peuples. Même s’il existe des signes encourageants dans ce sens, ne nous cachons pas que le chemin pour le moment est tout sauf facile. Nous ne savons pas avec certitude si cette occasion historique se présentera vraiment aux gens de montagne, désormais exclus depuis des siècles de la gestion du pouvoir sur leur propre territoire, mais certainement qu’apparaîtra un interstice de liberté et d'autonomie et il faudra être prêts pour ne pas le laisser filer, parce qu’il sera difficile d’avoir une seconde chance. Pour cette raison, si on ne veut pas avoir des regrets un jour, il est nécessaire de déjà commencer à se préparer pour avoir de nouvelles élites, notamment parmi les jeunes, capables d’administrer les territoires de montagne, en élaborant un projet politique stratégique pour les Hautes Terres de demain sur lequel construire des alliances et un consensus dans tout l’arc alpin.
Finalité
L'esprit et l'action de ceux qui gouvernent la montagne « piémontaise » doit se concentrer sur l’objectif fondamental de rendre encore possible, en améliorant peu à peu les conditions précaires actuelles, le maintien de l'homme sur la montagne, véritable espèce en voie d’extinction, dans le respect de l’écosystème alpin dont il a été depuis des siècles le pivot central. Ne pas pleurer sur notre sort et gérer la fin d’une expérience millénaire, mais des actions concrètes pour promouvoir un développement ciblé et soutenable.
Objectifs stratégiques
1. défense et développement du secteur primaire;
2. gestion des ressources locales (eau, forêts, pâturages, faune sauvage, énergies renouvelables), véritables biens communs aujourd'hui le plus souvent inaccessibles pour les communautés locales, mais pourtant nécessaires à leur subsistance;
3. soutien aux entreprises artisanales de qualité, qu'elles soient traditionnelles ou innovantes;
4. aide aux familles et à l'enfance;
5. défense et valorisation de la culture et de l’identité locale, comme lien social à l'intérieur et à l'extérieur pôle d’attraction pour un tourisme de qualité, en particulier étranger. L'espace alpin de langue occitane doit être capable de présenter une image définie et reconnaissable qui serve aussi bien en termes politiques que pour une renaissance économique;
6. recouvrement et conservation du paysage alpin qui a caractérisé la montagne habitée par l'homme pendant des siècles : pas un espace sauvage règne incontesté du reboisement et de la faune sauvage pour satisfaire les rêves de wilderness de la fausse conscience de la ville, où les possibilités d’existence du montagnard ont été peu à peu réduites, mais un environnement façonné par l’action de l’homme en équilibre avec la nature;
7. mise en œuvre de formes innovantes de gestion des services publics essentiels, comme le transport, l'enlèvement de la neige, l’aide à domicile et sanitaire, la scolarité, la poste.
Actions concrètes pour une table ronde des maires de montagne
- créer un réseau permanent d'échange et de collaboration;
- déterminer des projets pilotes à réaliser dans les vallées de manière coordonnée (par exemple, le problème des transports);
- se positionner vis à vis des organismes publics de niveau supérieur (Province, Région, Etat, Communauté Européenne) de manière unitaire, en se dotant d’une organisation supra communale (même légère et pas encore structurée juridiquement) qui puisse dialoguer avec ces institutions (une sorte de Grand Conseil communautaire );
- former une opinion publique locale favorable au changement et à l'innovation dans le sens des objectifs stratégiques précédemment décrits, à travers, par exemple, des assemblées locales périodiques, avec présentation de projets, discussions, participation de la population (en particulier du peu de jeunes restants et du coté entreprenarial le plus actif) à des initiatives concrètes. Il faut commencer à réapprendre des formes de démocratie participative de la base, peut-être en s’inspirant de ce qui se passe en Val Susa, qui s’est organisée pour faire face au projet du TGV (Lyon-Turin). N’attendons pas une menace extérieure évidente pour apprendre à gérer notre propre territoire!
- trouver une figure d'Ambassadeur des Hautes Terres occitanes qui tienne le rôle de porte-parole des instances de la montagne auprès des organes de presse, des télévisions, de l'opinion publique en dehors des vallées, des différents congrès et assemblées dans lesquels on parle régulièrement de « montagne » ;
- organiser une sorte de Comité des sages, composé de personnalités de valeur scientifique reconnue, tels que des universitaires, des professeurs, des techniciens, qui soutiennent avec des recherches et des données les politiques de montagne qu’on veut entreprendre.
Source http://www.alteterre.org
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Syndicats et associations unanimes : Il faut changer le statut d'espèce protégée des loups
Publié par Virginie Parmentier
Au sortir de la réunion, ce jour, du Groupe national loup portant sur le protocole d'intervention sur la population des loups, le bilan est unanime : l'État est dépassé par la situation tant dans les zones de présence historique où les attaques explosent que dans les nouvelles zones qu'ils colonisent jour après jour. Seule une modification de la législation européenne, et plus particulièrement une révision de son statut dans la directive Habitat, lui donnera une chance de gérer cette population.
Le plafond de 24 prélèvements pour la saison 2013-2014 était déjà insuffisant pour enrayer l'explosion démographique et géographique des loups en France. Seuls sept loups ont finalement pu être prélevés sur les 71 autorisations pourtant délivrées en 2013. En plus d'être la plupart du temps impossibles à réaliser, ces prélèvements sont sans cesse attaqués juridiquement. Aussi, malgré la mise en place de moyens de protection, plus de 6000 bêtes sont encore tuées chaque année.
Les éleveurs sont à bout car si rien ne change ils se savent condamnés. Il y a donc urgence à modifier le statut de l'espèce dans la convention de Berne et la Directive Habitats pour sortir de l'impasse d'une cohabitation impossible entre loups et pastoralisme.
Nous demandons une réunion de crise avec les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture pour faire modifier les textes européens et internationaux.
Communiqué commun de la Confédération paysanne, de la Fédération Nationale Ovine, de la FNSEA, des Jeunes Agriculteurs et des associations (Eleveurs et bergers du Vercors ; Eleveurs et montagnes ; Solidarité pastorale ; Le Cercle ; Fédération des acteurs ruraux ; Association des bergers de Provence et des Alpes du sud ; Association des pâtres de haute montagne)
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En Janvier 2013, le journaliste et écrivain Robi RONZA a lancé un remarqué "J'accuse" dans le Journal "il sussidiaro.net
Il n'y a pas de place ici pour commenter en détail chacun des cinq points, mais l'originalité de leur contenu est évident. Depuis quelques années de ce coté est arrivé - comme nous le disions - un cas extrême qui pourrait finalement mettre sur le devant de la scène nationale la question de la présence stable de l'homme en montagne. Il s'agit justement de la diffusion préoccupante des ours et des loups en montagne en dehors des parcs nationaux et des autres réserves où ils vivaient jusqu'à maintenant. Classés durant les dernières décennies du siècle dernier comme "espèces en risque d'extinction" et rendus pour ça intouchables aux termes de conventions internationales spéciales (celle relative au loup fut signée à Berne en septembre1979), ces grands carnivores ne courent plus aucun risque d'extinction, mais au contraire ils risquent de faire s'éteindre le pastoralisme et les alpages, et en plus même la vie des habitants de haute altitude. Il y a des villages dans les hautes vallées cunésiennes où il est déjà arrivé à des femmes avec des enfants de trouver un loup à la porte de la maison. Il y a tout juste quelques mois un ours descendit faire une promenade en plein jour dans le centre du bourg de Tirano, en haute Valteline. La réponse des défenseurs de l'impunité du loup et de l'ours aux protestations des bergers et des montagnards est l'offre d'indemnisations pour les têtes de bétail perdues et des chiens bergers spécifiquement dressés pour la défense du bétail contre les carnivores. La réponse des bergers est le déchargement des restes des brebis dévorées devant l'entrée des offices publics ainsi qu'une invitation pour les "verts" à venir eux aussi passer quelques nuits dans des chalets bercés par le hurlements des loups et à sortir dans le noir pour faire des opérations de.... dissuasion non violente afin de défendre les troupeaux (la chasse au loup n'est même pas permise pour légitime défense).
Tout comme dans la réalité le loup n'est pas Albert le Loup (une BD) l'ours n'est non plus l'ours Yogi (cartoon). "De 10 ours nous sommes passés à 45". Ils sont trop nombreux sur un territoire trop petit et densément habité. Les gens ont peur et la situation est en train de devenir insoutenable": à la fin du mois de mai dernier le président de la Province Autonome de Trente, Lorenzo Dellai, écrivait en ces termes au Ministre de l'environnement Corrado Clini et au Commissaire européen Janez Potoćnik en demandant que soit trouvée une solution définitive au problème des ours dans le Trentin. À 16 ans de l'activation du projet "Life ursus" pour la réintroduction de l'ours brun dans les Alpes centre orientales, la situation est en train de devenir hors de contrôle. Dellai, rapportait l'agence Ansa, a demandé officiellement "d'établir de nouvelles plus efficaces " concernant la présence de l'ours dans sa Province."La densité atteinte dans les zones les plus fréquentées" a observé le président du Trentin, "est d'environ 3 exemplaires chaque 100 km² et provoque des problèmes toujours importants aux activités humaines." Et il a poursuivit en citant des cas de "contacts directs entre des ours et des hommes" qui "augmentent le niveau déjà élevé d'alarme sociale". Selon une enquête d'opinion publiée l'an dernier, de 2003 à 2011 le "degré d'acceptation" des ours de la part de gens comme ceux du Trentin - qui les voient pour de bon sous leur maison et pas à la télé pas des dessins animés - est descendu de 76% à 30%. D'un autre coté des réactions analogues à propos du retour des grands carnivores sont enregistrées dans les Alpes françaises, alors que la Suisse a déjà annoncé vouloir demander des modifications à la convention de Berne concernant le loup et en Val Poschiavo, dans les Grisons de langue italienne, un Comité anti-ours a vu le jour. L'absurde étant que, lorsqu'il s'agit de questions ayant fait l'objet d'accords internationaux, les décisions en la matière sont la compétence exclusive de Rome, de Bruxelles ou de Berne, tandis que les représentants élus des populations directement concernées n'ont selon le droit aucune voix au chapitre. Il est à souhaiter que la question du retour de l'ours et du loup puisse aider le grand public, par définition citoyen, à redécouvrir finalement les hautes altitudes comme une ressource primaire à ne pas gaspiller. Et puisse l'aider également à ne pas se laisser conditionner par rapport à l'aura quasi totémique où des élites urbaines sécularisées élèvent le loup et l'ours pour justifier leur intouchabilité. Pour confirmer encore une fois le fait que, comme l'observait habilement Chesterton, celui qui ne croit pas en Dieu ce n'est pas qu'il ne croit en rien. Il croit à tout.
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Communiqué de presse de l'AIW par F.to Franco Zunino, Secrétaire Général
Juste pour démentir ceux qui ne veulent pas croire à la croissance exponentielle du Loup. Dans les années '60 du siècle dernier le Loup aux USA n'était plus présent que dans le Nord de l'Etat du Minnesota (avec des groupes dans le Wisconsin et le Michigan) avec moins de 500 exemplaires. Ils étaient environ 1000 en 1974 quand le Loup fut introduit dans les espèces particulièrement protégées (en 1980 ils étaient environ 1.200 dans le seul Minnesota). Jusqu'à environ 15 ans en arrière elle est restée la seule population en croissance aux USA. Après quelques réintroductions faites il y a un peu moins de vingt ans, l'espèce s'est ensuite propagée dans six autres états où elle a commencé à se reproduire, au point qu'entre 2011 et 2012 l'administration Obama a décidé de la retirer de la liste des espèces particulièrement protégées. Et bien, depuis lors il y en a eu 2.570 de tués légalement ! C'est à dire, selon les amis du Loup américain, environ la moitié de l'ensemble de la population, dont 1.611 seulement entre Idaho, Montana et Wyoming (où 66 exemplaires avaient été réintroduits en 1995-96), et 562 dans le seul Minnesota (souvenons-nous qu'ils étaient moins de 500 à la moitié des années '60!). En revanche : pendant ce temps on fait des opérations de réintroduction du Loup mexicain. C'est justement ça le sérieux américain : protection uniquement où et quand c'est utile, vu qu'on ne peut laisser croître aveuglément le Loup justement à cause des problèmes sociaux que ça comporte ; et non pas "n'importe quel loup pourvu que ce soit le Loup", comme ça se passe chez nous !
On peut tenir le même discours pour la France voisine, où le Loup "en provenance des Apennins", s'est étendu d'une manière qui ne trouve pas de comparaison en Italie (évidemment, l'effet "érotisme français" a une incidence aussi sur la capacité sexuelle de l'animal !).
Pour ne pas parler de l'Espagne, ni de la Norvège et de la Suède, bien que l'Europe mettrait un veto, selon les "lupophiles" italiens (évidemment, comme tant d'autres directives, elles sont interprétées "ad Statum"!)
Commentaire: Il n'y a qu'en Italie que le loup ne"baise" pas! Qui sait, peut-être que le fait d'en avoir fait un Totem intouchable a fini par le rendre impuissant !
Pendant ce temps, plutôt que des faits et des données (y compris les millions d'Euro de dommages non payés, mal payés ou en retard, ou pire, que personne ne veut payer) chez nous on continue à proposer les solutions habituelles pour affronter le problème de la surpopulation du Loup : toujours démentir et de toute les façons (comme certains avocats l'enseignent aux parjures!) la croissance de la population, réduire le montant des dommages en ne payant pas les cas douteux, en les mettant le plus possible sur le compte de mystérieux chiens ensauvagés (ou sur des hybrides, chose de bon ton aujourd'hui), et, en conclusion...faire entretenir le Loup par les éleveurs !
Des risques d'agressions sur l'homme ? Totalement niés malgré toutes les preuves du passé et du présent (les dernières en Ombrie en 2013) : le seul fait d'en parler est un tabou (on croirait lire des choses de l'époque partisane de..."Pansiana" Edition). Souhaitons-nous simplement que ne réapparaisse pas tôt ou tard une "bête" comme celle du Gévaudan français de 1764 ou de Pancetro (Majella) de 1839 !
Sur l'origine discutée de la population croissante dans les Alpes ? Les experts s'en sortent de la manière la plus simple : nier la validité de la sous-espèce des Apennins, et pour ça : "aujourd'hui, grâce aux résultats des études génétiques (les chercheurs ndr) sont d'avantage enclins à ne pas considérer les populations qui vivent dans la zone Méditerranéenne comme une sous-espèce à part, mais comme faisant partie d'une unique sous-espèce, Canis lupus lupus, qui vit en Eurasie centrale et septentrionale avec différentes variétés géographiques."
C'est à dire, qu'un jour ils s'en sortiront en reconnaissant la variété alpine comme une espèce à part (qui, comme par hasard, a déjà des caractéristiques comportementales et des phénotypes différents de ceux des Apennins, mais qui sont niés, pour éviter que ses origines françaises puissent être reconnues !).
Voila les habitudes italiennes : BEAUCOUP d'hypocrisie et de tromperie et JAMAIS de bon sens. Mais nous en subirons bientôt les conséquences, les écologistes "lupophiles" en crédibilité, et ... aux dépens du Loup.
Malheureusement le Loup, comme toute la Nature, ne se défend pas (ou ne devrait pas se défendre) avec des mensonges mais avec la réalité des faits comme c'est le cas dans les Pays où le sérieux scientifique rejoint le bon sens.
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La fin annoncée de l’élevage des moutons et une menace pour tous les animaux élevés en plein air
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