03.09.2015 France - Une réunion publique sur le projet de charte a abouti à la séquestration de Guy Chaumereuil et Emmanuel Michau par un groupe d'agriculteurs

Par Frédéric THIERS

La discussion, ferme, se poursuit en ce milieu de nuit entre les éleveurs ovins et le président et le directeur du Parc national de la Vanoise. Au départ, il s'agissait d'une réunion publique sur le projet de charte entre le Parc national de la Vanoise et les communes du secteur, organisée par la commune de Bramans, pour recueillir l'avis de la population locale. En fin de réunion, une forte délégation d'éleveurs ovins a posé le problème de la prédation du loup et annoncé son intention de retenir les représentants du Parc national de la Vanoise jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, dont l'autorisation de tirs de défense contre le loup, y compris dans la zone centrale du Parc, ce qui à l'heure actuelle est impossible juridiquement. Les moutonniers réclament le prélèvement de cinq prédateurs.

President du parc national de la vanoise

Les éleveurs ont pris contact avec le préfet de la Savoie. Il semble que les positions de l'Etat et des éleveurs ne soient pas forcément très éloignées sur le fond, mais qu'en revanche, le mode d'action choisi par les seconds soit considéré comme inacceptable par le représentant de l'Etat. Sur place, les élus tentent des médiations mais à l'instant, Rozenn Hars, vice-président du conseil départemental de la Savoie, souligne que s'il est possible d'aller dans le sens de tirs de prélèvement du loup en zone centrale du Parc national de la Vanoise, il ne peut s'agir que d'une décision de l'Etat. "Il est tout à fait légitime de poser cette question au conseil d'administration du Parc", ajoute-t-elle. Pour l'heure, le président du Parc national de la Vanoise, Guy Chaumereuil, tout en indiquant qu'il n'est pas un écologiste à tout crin, précise qu'il ne peut pas se prononcer sur la question des tirs contre le loup en zone centrale, et ne souhaite pas s'exprimer sous la contrainte.

Une intervention des forces de l'ordre pour faire cesser la "prise d'otages" des représentants  du Parc national de la Vanoise pourrait avoir lieu aux premières heures de la matinée. En ce moment même, les gendarmes locaux observent la situation.

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